Le symbolisme chez Daech à travers Le piège Daech: l’État islamique ou le retour de l’Histoire de Pierre-Jean Luizard et L’État islamique en 100 questions de Mathieu Guidère

نوع المستند : العلوم الانسانیة الأدبیة واللغات

المؤلف

كلية الآداب- جامعة المنصورة

المستخلص

Grâce à leurs deux essais, Luizard et Guidère ont réussi à passer en revue la culture djihadiste et les conflits sectaires qui en découlent. En fait, afin d’accréditer son projet califal et de renforcer ses rangs, Daech a ouvertement adopté des actions ayant des valeurs utopiques. À titre d’exemple, son chef Al-Baghdadi a conquis des villes, comme Falloujah, Mossoul et Palmyre, qui revêtent une importance symbolique vitale en matière de leur position géographique unique et de leur histoire glorieuse. De même, Daech a créé la province Al-Fourat reliant la province irakienne d’Al-Anbar à Raqqa en Syrie pour dénoncer les accords secrets Sykes-Picot de 1916, prônés par l’Occident et visant, selon Al-Baghdadi, à diviser les pays musulmans. En outre, l’organisation terroriste s’est appuyée sur les valeurs eschatologiques en matière de propagande : par exemple, elle a utilisé le nom Dabiq, qui désigne un village syrien où, selon Luizard, la dernière bataille islamique aura lieu contre les armées chrétiennes ,pour nommer son magazine principal. Malheureusement, la stratégie médiatique de Daech continue de se répandre dans le monde entier. À la lumière des exemples tirés du corpus, le symbolisme opère comme un outil incontesté en stratégies de guerre d’esprit. De plus, Daech continue toujours de duper certains esprits enlisés dans ce fantasme utopique, créé à l’aide de certains symboles. Par conséquent, la meilleure stratégie pour contrecarrer le projet de Daech ne peut pas résider dans la solution militaire, mais combattre les stratégies idéologiques et médiatiques de l’organisation.

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